BAC STI-GE – ESIGELEC (Rouen) – Enseignant
– J’ai gardé de bonnes impressions de la TSI: 3 années chargées, beaucoup de travail, entre les kholles, les devoirs à la maison, les devoirs sur table….Bref on trime !! mais souffrances oh combien rémunératrices car les connaissances accumulées, les habitudes de réflexion acquises servent des années après la sortie de la prépa !!
Ma promo était celle de 1996-1999. Bien qu’étant le seul antillais de la classe, j’ai été très bien accueilli. L’esprit de compétition inhérent à toute classe prépa n’était pas trop présent ou du moins j’ai préféré ne pas l’entretenir !!
On a vécu des moments inoubliables; dans le désordre: la « soirée d’intégration » de la première année pour ne pas dire le biz…. (dernière ou avant dernière année avant la fameuse loi l’interdisant), la mixture à base de peinture, de papier mâché, d’œufs et je ne sais quoi d’autre ( j’en avais partout mais vraiment partout !!!), les bizuts installés en rang d’oignons dans la salle, les sobriquets donnés à chacun de nos profs ( je ne les citerai pas ici…), inénarrable prof de maths de sup qui gardais toujours son flegme quelle que soit la situation, le prof d’anglais, notre british surdoué, le prof de maths de spé et ses corrections de copies ( je me souviendrai toujours du bruit de son stylo sur la table lorsqu’il corrigeait nos copies, on avait toujours droit à un paragraphe toujours très éloquent sur nos « grandes » compétences en mathématiques ( j’ai gardé toutes mes copies en souvenir…), les matchs de foot ou de volley du vendredi en fin d’aprèm (défouloir extrêmement salutaire après une semaine de stress et de concentration intense). La diversité d’origine des élèves de la classe, tous différents, et pourtant pas un clash en 3 ans ! Il y avait vraiment une bonne ambiance…..et je pourrais en raconter d’autres encore… Pédagogiquement parlant, il fallait être très attentif, avoir le cerveau vif sinon on était vite largué. Il y avait beaucoup de choses à apprendre, des théorèmes , des astuces…..Les profs faisait leur job à savoir transmettre des connaissances mais malheur à qui ne prenait pas le train en marche, il était laissé au bord de la route….
– Après la TSI: J’ai intégré l’ESIGELEC de Rouen. Au bout de 3 ans j’ai eu mon diplôme d’ingé. et j’ai bossé dans un bureau d’études en hydraulique et électricité: la société EPI. Moins d’un an après, je ne m’épanouissais pas (les collègues, le boulot et la société n’étaient pas en cause…). Durant ma formation en école d’ingé, je donnais des cours particuliers bénévolement à des gamins issus de foyers en difficultés et vu les bienfaits que cela leur faisait et poussé par diverses personnes, j’ai démissionné et tenté le concours pour être prof en lycée professionnel. Poste peu envié, réputé difficile compte tenu du public concerné, je me suis lancé quand même dans l’aventure. J’exerce donc depuis 7 ans au lycée René Cassin à Noisiel et je m’y sens bien.